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Oman

20/04 - 21/04: Mascate

On arrive en plein milieu de la nuit dans la capitale Omanaise; comme notre chambre n'est pas disponible, on part faire la découverte du port et de ses environs au lever du soleil, malgré la fatigue... Après l'obtention de notre chambre d'hôtel (luxueuse) et une petite sieste nécessaire, on part en vélo à la découverte de la Marina et de "Old Muscat" (vieille ville). Cette dernière zone est assez étrange: peu de gens, peu de boutiques, juste des bâtiments officiels et militaires.

Le vendredi, on fait quelques courses puis on part à la plage d'el qurum. Il y a beaucoup de vagues mais la température de l'eau est tellement bonne qu'on profite quand même bien de la baignade.

Notre première impression en arrivant ici est le contraste par rapport à l'Inde d'où nous arrivons, contraste sur la propreté, la densité de population, les prix... Les omanais sont aussi très gentils, il n'hésite pas à venir nous aider et nous poser quelques questions sur notre pays d'origine et cela sans forcément un marchandage derrière comme ce fut souvent le cas en Inde.

Demain, on part explorer le nord est du pays pour 5 jours en 4x4!

22/04 - 26/04: Nord-est d'Oman en 4x4
- jour 1: On récupère notre 4x4, un Suzuki Grand Vitara, à l'aéroport de Mascate. Les courses ont été faite hier et il ne nous reste plus qu'à acheter de l'eau en bombonne et un maillot de bain pour Coco (l'élastique de son ancien ayant fondu avec la chaleur!), pas facile à trouver dans un pays où les femmes portent plus le burkini que le bikini... Ensuite direction le djebel akhdar, une zone montagneuse accessible seulement en 4x4, ça tombe bien, on peut tester les capacités de franchissement de notre voiture qui se faufile facilement sur les pistes pentues et caillouteuses. On pose notre camp près d'une piste à l'écart, on monte la tente pour la première fois du voyage et on fait un feu, ce soir c'est chamalows grillés.
- jour 2: Départ des montagnes, la piste est encore plus  ardue que la veille pour sortir du djebel akhdar. On arrive à Nizwa en fin de matinée, on visite le fort et le souk, tous deux restaurés parfaitement. L'endroit est magnifique au milieu de ces bâtiments blancs et neufs entourés de palmiers. Après manger, on prend la direction de la ville de Badiyah, point d'entrée du désert de Wahiba. Première conduite sur sable, la voiture glisse vite sur les côtés mais avance toujours aussi facilement. Par contre, pas de tente ce soir, il y a trop de vent et les piquets ne tiennent pas assez bien dans le sable, on se contentera des sièges de la voiture. Au moment du repas, on est rejoint par un troupeau de dromadaire qui s'installent derrière notre 4x4, c'est très sympa et marrant, les plus grands se laissent facilement approcher pour se faire caresser ou gratter. Mais au début de la nuit, il faut chasser le troupeau, les plus petits viennent se gratter contre la voiture...
- jour 3: Départ du désert pour l'oasis de "Wadi Bani Khalid" à 40 minutes de route, pratique car vu que nous sommes réveillé à l'aube, on arrive les premiers dans ce petit paradis: un lagon bleu d'une eau transparente entouré de palmiers et de roche blanche. L'eau y est tellement claire qu'on y trouve une bague allant parfaitement au doigt de Coco! Du coup, dans un si bel endroit, on décide de s'attarder plus longtemps, d'aller nager et plonger dans les gorges qui arrivent à l'oasis, manger sur place et encore se baigner... On part pour Sur, un port sur la côte nord en fin d'après-midi. Étant en ville, on prend un hôtel, ce qui nous permet de profiter du confort, de l'électricité (pour les batteries d'appareil photo) et du wifi de ce dernier.
- jour 4: On fait une petite visite express de Sur avant de repartir. En passant aux abords d'une mosquée pour prendre des photos, un vieil omanais nous fais signe d'enlever nos chaussures et de le suivre à l'intérieur. On trouve alors quantité d'hommes à manger par terre sur des nappes en plastique. Aussitôt, ils dressent une nappe pour nous et nous apportent un repas complet. On nous explique alors que c'est le troisième et dernier jour d'un enterrement et qu'il est coutume d'inviter les gens à manger. Merci à la défunte. On continue ensuite notre route vers Wadi Shab, une autre oasis bloquée entre des gorges orangées, on croirait se baigner sur Mars. Mais la nuit tombe déjà et on trouve vite un endroit pour dormir en bord de mer. Encore une fois, on ne peut pas installer notre tente mais contrairement au désert, cette fois, impossible de planter les sardines, on se contentera encore des sièges de la voiture.
- jour 5: On part très tôt ce matin pour rejoindre un nouveau point d'eau un peu spécial: le Bamah "sink hole". Il s'agit d'un grand trou où la roche s'est affaissée il y a très longtemps et qui laisse place au fond à un lagon bleu rafraichissant, parfais pour ce début de journée déjà très chaud. Mais il faut déjà repartir à Mascate et passer par la boutique Nikon pour l'appareil photo qui a besoin d'un bon nettoyage après le passage dans le désert... Mais avant ça, on file au restaurent de la marina de Mascate trinquer un coup (c'est l'un des seuls endroits du pays où on a trouvé de l'alcool) et déguster un plateau de fruits de mer. En fin d'après-midi, il est l'heure d'aller rendre le 4x4 (à contre-coeur...). Ce fut un super moyen pour découvrir une partie du pays et de s'aventurer dans des coins improbables.

NB: La vidéo de notre visite à la fondation AshaDiya (Act & Help) à Varanasi est désormais en ligne: https://www.youtube.com/watch?v=Ew9aL-btHUU&t=82s

27/04 - 28/04: Mascate
Nous voulions partir pour Khasab, dans la province du Musandam au nord des émirats, mais le site web "directferries" a vraiment été nul: après 3 jours a nous demander des infos et à nous donner différents prix, ils n'ont pas été en mesure de nous fournir une réservation pour le bateau faisant la traversée depuis Mascate, alors qu'il restait des places! Nous sommes un peu déçu, nous n'avons plus le temps pour rejoindre la région des fjords omanais, en attendant, on reste un jour de plus à Mascate avant de partir à Dubaï. On en profite pour se reposer un peu, dur de sortir en après-midi par cette chaleur de toute façon...
Venrdredi, avant de partir, on va faire un peu de snorkeling (ce qu'on avait prévu à Khasab). On aperçoit très vite des dauphins, "chassés" par une dizaines d'autres bateaux de touristes. Ensuite, on file dans une crique pour le snorkeling. Les fonds marins n'ont rien d'exceptionnels mais on aperçoit de nombreux poissons (des "Dori" comme dans "le monde de Nemo") et oursins. Après cette dernière étape bien agréable à Mascate, on prend le bus direction Dubaï.

Émirats Arabes Unis

28/04-30/04: Dubaï / Sharjah
Pas trop de temps pour visiter Dubaï et Sharjah, on arrive très tard à Dubaï le premier soir, il faut changer d'hôtel et de ville le deuxième jour et le troisième jour, c'est déjà le départ. Mais pour résumer ces deux villes voisines, on pourrait dire que c'est rempli d'hôtel de luxe, de grands magasins et de grattes-ciels... La population est très hétérogène, 80% de la population est immigrée. Mais dû à cette main d’œuvre importante, il y a seulement une femme pour 2,2 hommes, le taux le plus bas du monde (hors Vatican). Ce passage express est en réalité pour nous surtout une étape obligatoire pour prendre l'avion vers l'Iran.

Iran

Nous pensions qu'il ne serait pas possible de nous connecter à certains sites comme "facebook", "wix" ou "couchsurfing" mais grâce à l'astuce du VPN (qui nous connecte virtuellement ailleurs dans le monde), tous ces sites sont accessibles!

30/04-03/05: Shiraz / Persepolis
Nous voilà arrivés au sud de l'Iran à Shiraz. A peine arrivés on est prévenu par une affiche: tenue correcte exigée, vêtement long et surtout niqab pour les femmes. Première étape: les visas. On pensait que ça prendrait longtemps et que ça serait compliqué mais au final après une demi-heure d'attente et avoir versé la somme de 166$ pour 2 (pour un visa de 30 jours), nous obtenons le fameux sésame. Deuxième étape: le change. Les cartes bancaires étrangères n'étant pas acceptées sur le sol iranien à cause de l'embargo, il faut emmener un maximum de cash en euros ou dollars pour le changer en rial iranien. On en ressort millionnaire: pour 500$, on obtient la somme de 17.000.000 de rials!! Mais attention lors du paiement, les iraniens expriment leur monnaie en tomman (10rials =  1 tomman) pour compliquer un peu plus l'affaire...
Pour la fin de notre première journée, on visite les alentours de notre hôtel et on tombe par hasard sur le mausolée "Shah Cheragh" où on nous fournit une guide gratuitement et un tchador pour Coco, le mausolée étant un lieu saint du chiisme. On arrive en plus en pleine  cérémonie, c'est très impressionnant! Notre guide nous en apprend un peu plus sur le lieu mais aussi sur la culture iranienne. Hélas, pas possible de visiter l'intérieur. Il faut se rendre à un mausolée un peu plus loin, celui d'"Alaeddin Hossein" pour pouvoir visiter les salles remplis d'argent, de dorures et de miroirs. Mais les photos ne sont pas autorisées (d'où la présence des guides), dommage.
Lundi matin, nous partons pour Persepolis. Nous nous y rendons en taxi, en peugeot 405 plus précisément, modèle toujours fabriqué actuellement en Iran. Après 3/4 d'heure de route, nous voici dans l'ancienne capitale perse construite vers -500 av.J.C. et détruite presque entièrement 200 ans plus tard par Alexandre le grand. Il ne reste que très peu de choses intactes de la ville hormis des colonnes, des statues et surtout un long bas-relief parfaitement conservé montrant les différentes ethnies du royaume (éthiopiens, afghans, grecs, syriens, arméniens...) ammenant les cadeaux au "roi des rois". A côté de la cité, se trouve Nécropolis où les tombes de 4 grands rois perses qui seraient Darius Ier, Xerces Ier, Artaxerces Ier et Darius II. Ces 4 tombes sont gigantesques et sculptés en forme de croix en plein cœur de la montagne. Notre dernière étape de la journée est Pasargad, l'ancienne capitale avant Persepolis où le seul bâtiment encore debout est le mausolée d'un autre roi perse.
Mardi, on prend le temps de visiter un peu plus Shiraz. On se ballade pas mal, on visite le mausolée de Hafez entouré d'un joli parc et on parcourt le souk. Sur notre chemin, on croise pleins de gens vraiment sympas qui acceptent volontiers les photos (ou qui parfois même en réclament), un boulanger nous offre du pain, une petite fille nous offre une rose ou des gens nous proposent leur aide si nous cherchons notre chemin. L'accueil des iraniens est vraiment exceptionnel.
Mercredi, avant de prendre le bus pour Yazd, on se rend à ma mosquée Nasir Al-Mulk, célèbre pour ses vitraux qui colore la pièce au petit matin. Malgré une arrivée matinale (8h), la salle où sont les vitraux est déjà rempli de monde, difficile pour les photos... Mais l'endroit reste joli à visiter et les autres parties de la mosquée sont presque désertes de touristes.

03/05-04/05: Yazd
Sur la route pour Yazd, on croise des paysages vraiment différents: désert, montagnes ressemblant à celles du Colorado, ruines de fort, villages traditionnels... On voudrait bien s'arrêter à chaque endroit mais le bus continue sa route. Arrivés sur place, on pose nos affaires et on va aussitôt visiter la mosquée Jameh à côté de l'hôtel.
Le lendemain, on commence la journée par se balader dans les rues de la vieille ville, entre les maisons faites de torchis. On continue jusqu'au musée de l'eau, la visite est rapide mais intéressante: on apprend comment cette ville au milieu du désert est alimentée en eau. On se rend en fin de journée au temple du feu, un lieu de culte zoroastrien qui alimente un feu depuis 1500 ans! Le record est en Ouzbekistan avec un feu allumé depuis 3000 ans, du moins si un mage n'a pas fait de gaffe durant cette période, on ne pourra pas vérifier... On croise sur place Victor et Delphine, un couple de français, qui est tenté par nous suivre vers Garmeh demain et de partager la course en taxi avec nous. En soirée, on se rend dans un "zurkhaneh", un gymnase traditionnel iranien où est pratiqué le sport national: le "Varzesh-e Pahlavani". C'est un mélange de danse, de gym, d'échauffement et d'haltérophilie!

La vidéo au "Zurkaneh" arrive bientôt, dès que le débit internet sera suffisant.

05/05-07/05: Kharanaq / Garmeh / désert de Dasht e-Kavir
On part en taxi avec Victor et Delphine en matinée avec un premier stop au village de Kharanaq. Il s'agit d'un village abandonné il y a une dizaine d'années et dont les plus anciennes bâtisses datent d'il y a 1000 ans. Le village tombe désormais en ruine mais devient une attraction touristique pour qui veut découvrir un village traditionnel en se faufilant entre les couloirs et les toits effondrés. On se croirait revenu des siècles en arrière.
On continu ensuite notre route vers Garmeh, un petit village (habité celui-ci) bordé par les montagnes, le désert et une oasis. Le paysage est saisisant de contrastes! Pour y dormir, tous les voyageurs se rendent à la Guesthouse "Ateshooni" et sont répartis à dormir entre la guesthouse, les dortoirs et la maison du proprio. Tout le monde mange ensemble le soir dans une grande cour extérieure. Le repas est le même pour tout le monde: riz, légumes et steaks de chameau (un peu sec malheureusement...).
Samedi, on part avec Maziar (notre chauffeur,  guide et proprio de la guesthouse), Delphine et Victor ainsi qu'un couple originaire de Singapour direction les dunes de sable dans le désert de Dasht e-Kavir, le plus grand désert d'Iran (400km de long sur 150km de large!). On s'y rend à très bonne vitesse dans un vieux 4x4 avec musique dub et trip-hop pour nous ambiancer. Arrivés aux abords du désert, notre chauffeur passe en mode "Dakar" et sillonne le paysage caillouteux et vallonnés à bonne allure. Nous effectuons quelques pauses aux meilleurs points de vue et on s'arrête définitivement aux abords des dunes de sable jusqu'à la nuit autour d'un feu et d'un thé. Le paysage est à couper le souffle et les tempêtes et éclairs qu'on aperçoit au loin rendent l'endroit encore plus impressionnant. À notre retour, la tempête est passée par Garmeh amenant des torrents de boue et de cailloux sur les routes alentours. Finalement, c'est dans cette zone désertique que nous aurons eu le plus de pluie depuis le début de notre voyage.
Dimanche matin, avant de quitter Garmeh, nous avons une conversation très intéressante avec deux iraniennes expatriées (l'une au Canada et l'autre en Australie) mais ayant toutes deux connu l'avant et l'après révolution. La première défendant ardemment la culture de son pays et la deuxième critiquant les conséquences de la révolution islamique. Une discussion très enrichissante pour mieux comprendre l'Iran et sa complexité.

07/05-08/05: Isphahan
 Première étape de notre séjour (toujours accompagnés des sudistes Delphine et Victor): trouver un hôtel pas trop cher. Nous avions prévu d'y faire du "couchsurfing" mais notre hôte s'est désisté au dernier moment... Et ici, les hôtels sont assez chers et/ou remplis. Heureusement, on trouve le "Toos Hotel" très bien placé dans le centre et surtout moins cher que ses concurrents.
Nous avons ensuite champ libre durant une journée et demie pour découvrir Isphahan. Nous nous concentrons surtout sur les bords du fleuve de la ville avec ses magnifiques ponts et sur le bazar qui est véritable labyrinthe gigantesque où on y trouve épices, sucreries, vaisselles, artisanat, vêtements... On passe à côté de la mosquée sur la place de l'Imam, l'une des plus célèbres et des plus belles d'Iran, mais après tant de marche, nous sommes trop fatigués pour la visite...
Petite remarque, il est difficile de marcher longtemps sans se faire arrêter (de manière amicale) par les locaux quand on est touriste. Les iraniens que nous croisons nous demandent continuellement d'où nous venons, si nous aimons l'Iran et si ils peuvent faire des photos avec nous. Les jeunes iraniennes sont d'autant plus contentes voire surexcitées quand on leur dit qu'on vient de France!
Delphine et Victor ont croisés un vendeur qui a dit quelque chose de malheureusement trop vrai: "Nous les iraniens, nous aimons le monde; mais le monde ne nous aime pas..."

09/05-10/05: trajet Isphahan - Ramsar
Trajet assez long: un premier bus jusqu'à Téhéran, puis deux métros bondés pour changer de terminal de bus, 4h d'attente au second terminal (où on nous offre à boire et à manger!) puis direction Ramsar en bus de nuit.

10/05-11/05: Ramsar
Ramsar est une station balnéaire de la mer Caspienne qui a connu ses heures de gloire avant la révolution islamique, désormais elle parait bien calme, surtout qu'il y est interdit de se baigner...
On arrive sur place très tôt (5h30), on se rend dans la première gargote ouverte pour demander un café, on nous présente une tête de mouton, pas toujours facile de se faire comprendre. On se contentera d'un thé et on se rend au bord de la mer Caspienne (le plus grand lac du monde) prendre notre petit déjeuner avant de chercher un hôtel. En fin de matinée, on se rend sur les hauteurs grâce au téléphérique qui nous amène sur une zone très verdoyante où se trouve également un bon restaurent pour déguster de l'esturgeon au safran cuit au barbecue. En après-midi, on visite le palais du dernier Shah d'Iran où s'ouvre le festival de la fleur d'oranger, on y trouve quelques échoppes et des iraniens en costume traditionnel.

11/05-13/05: Téhéran
Retour sur Téhéran en passant par les montagnes verdoyantes du nord de l'Iran. On arrive dans la capitale iranienne en fin d'après-midi et on prend le métro direction le centre à la recherche d'un hôtel. Très vite, notre voisin engage la conversation et, après quelques minutes, nous invite chez lui. Il faut juste attendre qu'il revienne d'une conférence. En sortant du métro, on rencontre une étudiante d'Azerbaïdjan qui nous conseille quelques visite dans le quartier et nous invite également dans sa famille. Mais nous devons rejoindre Mohammad à 21h et nous nous rendons à une trentaine de kilomètres de Téhéran où il vit avec ses parents. Nous dînons avec lui et sa mère à la persane sur le tapis du salon et nous veillons assez tard à discuter de la société, de la culture et des mœurs en Iran. Nous nous couchons également à la mode persane: sur les tapis avec une couverture comme matelas.
Le lendemain, nous avions prévu une randonnée sur les montagnes bordant Téhéran mais Mohammad nous propose de l'accompagner à sa troupe de théâtre. C'est jour d'examen et de nombreux comédiens sont présents pour présenter les pièces qu'ils ont préparées dans une ambiance bon enfant. Les différentes pièces s'enchainent toute l'après-midi et même si elles sont en farsi (langue parlé en Iran), elles n'en restent pas moins intéressantes. De plus, tous les acteurs sont vraiment heureux que nous soyons là, même s'il est dur de communiquer ensemble. Heureusement, Mohammad (qui est l'un des seuls de la troupe à parler anglais) est là pour faire les traductions et cela pendant la journée entière! Du coup, dans cette bonne ambiance, on reste manger au soir avec quelques membres de la troupe et on reste discuter de nos cultures et parcours respectifs jusqu'à 1h du matin. Il est ensuite temps de nous rendre à l'aéroport pour rejoindre la Turquie et quitter, à contre-cœur, l'Iran.

En préparant le voyage, on pensait que le visa "à l'arrivée" pour l'Iran était de seulement 15 jours, il est en fait de 30. C'est bien dommage qu'on ai pas eu cette info avant car on serait bien restés plus longtemps tant le pays est grand et qu'il nous reste tant à découvrir: la ville historique de Kashan, le village de Massouleh, les montagnes colorées près de Tabriz, le site naturel de Badab Soort... De plus, on est très loin des préjugés sur le terrorisme ou le nucléaire; les iraniens sont très loin d'être des gens extrémistes, ils sont extrêmement généreux et chaleureux et beaucoup attendent de vrai changement au sein de leur pays. Bref, visitez l'Iran au plus vite, ce fut un vrai coup de cœur.

Turquie

13/05-17/05: Antalya
Arrivée compliquée en Turquie. D'abord nous avons failli rater notre correspondance à Istanbul après avoir attendu près d'1h30 pour le contrôle des passeports avec un douanier qui refuse de nous laisser passer même en expliquant que notre avion décolle dans 30 minutes. Résultat, une fois le contrôle passé, on doit traverser l'aéroport en courant, passer les contrôles de sécurité au plus vite pour arriver juste avant la fermeture de la porte...
Une fois à Antalya, mauvaise nouvelle, la carte bancaire qui refusait de fonctionner depuis Oman a été piratée: 300 euros retirés en Inde! Du coup, changement de plan, il faudra refaire un passage à Munich plus tard pour gérer ça...
Et comme une mauvaise nouvelle n'arrive jamais seule, c'est au tour du boitier de l'appareil photo (pourtant acheté neuf il y a 6 mois) de tomber en panne. Il nous faut rester un peu plus longtemps à Antalya le temps que la pièce de rechange arrive d'Istanbul.
La bonne nouvelle est que la ville est très agréable pour y séjourner quelques jours. La vieille ville sur les hauteurs dominant la Méditerranée est bordée de vestiges de l'époque romaine. Au sein de celle-ci, on trouve plein de petites ruelles et plein de bons restos (on est plus revenu à une cuisine européenne). On en profite pour se reposer, savourer et se baigner pendant ces quelques jours.

17/05: trajet Antalya - Kalkan

L'appareil photo étant réparé, on prend la route pour Kalkan, point de départ de notre trek sur la voie lycienne. On y arrive en fin d'après midi, juste le temps pour nous de trouver un hôtel avec vue et grande piscine pour se relaxer avant de partir pour 9 jours de trek sur les bords de la Méditerranée.

18/05-25/05: voie lycienne (Kalkan-Fethiye)
Le trek de la voie lycienne est un parcours de 500km longeant la mer d'Öludeniz jusqu'à Antalya. Ce chemin fut créé et balisé par une anglaise en 1999. Nous on se contente de la partie ouest en partant Kalkan jusqu'à Öludeniz (100km et à l'envers donc) qui emprunte 3 sites archéologiques de l'époque romaine.
Durant ces quelques jours de marche, on ne croise pas grand monde; la Turquie est un peu boudé par les touristes en ce moment dû à la situation politique actuelle.
L'orientation sur le chemin n'est pas toujours facile. Il faut parfois bien chercher les balises car si on s'écarte du chemin, il est très difficile de trouver des panneaux ou des informations. Heureusement, les locaux sont là pour aider en cas de pépin. Le chemin emprunte de nombreuses routes (pas très exotiques) mais dès qu'on est sur les sentiers, on profite souvent des très beaux paysages et d'une vue imprenable sur la Méditerranée.
La plus grosse difficulté du trek est le dénivelé, même si on est pas sur de la haute montagne, il y a de sacrés montées et descentes. Les fortes chaleurs et les sacs à dos bien remplis n'arrangent pas la chose.
Voici un peu plus de détails:
- Jour 1, Kalkan - Gelemis, ~20km: Difficile de trouver le chemin de trek, il faut marcher au moins 30 minutes au bord de la route avant de trouver les premières balises de marquage. On tombe aussitôt sur un repaire de tortues, une dizaine de reptiles sont cachés (ou tentent de l'être) dans les herbes. Un mâle essaye de monter une femelle qui ne doit pas être d'accord et s'en va en faisant tomber son partenaire sur le dos; heureusement pour lui, nous sommes là pour le remettre sur ses pattes. Le reste de la journée continue tranquillement mais difficilement, en effet, la reprise est un peu dur... On arrive en fin d'après-midi au village de Gelemis, non loin du site archéologique de Patara.
- Jour 2, Gelemis - Patara - Xanthos - Leton, ~21km: L'orage a tonné fort cette nuit, il pleut encore un petit peu lorsque nous partons visiter les ruines de Patara avec son assemblée et son amphithéâtre très bien conservés. Nous sommes à l'heure de l'ouverture, il n'y a pas encore un seul touriste, idéal pour visiter! Ensuite, nous prenons la route de Xanthos, le trajet de la voie lycienne fait revenir vers Akbel au nord de Kalkan mais on a pas trop envie de "revenir sur nos pas". Du coup, il nous faut prendre la route et traverser les nombreuses serres de tomate. C'est pas le coin le plus joli et en plus la pluie refait son apparition... On s'abrite sous un porche et Mohammad, un syrien réfugié ici avec sa famille, nous invite à boire le thé jusqu'à la fin de l'averse. Une fois à Xanthos, on peut admirer un nouvel amphithéâtre très bien conservé et on repart assez vite vers le sud pour s'arrêter dans un hôtel grandiose mais vide...
- Jour 3, Leton - Pydnee, 8km: Journée tranquille, un peu de repos pour nos pieds qui souffrent déjà... On s'arrête juste avant la montée de la montagne. On veut se rendre à la plage mais il n'est déjà pas facile de s'y rendre à cause des fourrés et une fois sur place, le vent souffle beaucoup trop fort. Tant pis, on reste se reposer et fumer le narguilé au bord de la rivière qui passe à notre pension.
- Jour 4, Pydnee - Sidyma, ~19km: Grosse journée de marche aujourd'hui, ça grimpe très vite et très fort dès le début de journée, il y a bien 600/700m de dénivelé très raide. Mais arrivés sur les hauteurs, on a la chance de trouver 2 turques vivant là et proposant du thé et des crêpes fourrés aux tomates et aux oignons aux quelques marcheurs qui passent par là. On continue notre route et on arrive dans une clairière infestée de sauterelles qui détalent à notre passage. C'est à ce moment là qu'on perd toutes traces des balises de marquage. Heureusement, quelques travailleurs ne sont pas loin et nous indiquent un autre chemin plus court. Arrivés à Sidyma, on trouve les ruines grâce à l'aide d'une villageoise, les marqueurs retrouvés nous indiquant un autre chemin... Le site est une ancienne ville et un site funéraire de l'époque romaine avec des ruines de l'agora, des bains, des maisons... C'est agréable de visiter le site en fin d'après-midi car comme à Patara, on est seuls sur les lieux à pouvoir profiter du spectacle! On décide de planter la tente au milieu des ruines avec l'accord de Jamil, le propriétaire du champ qui essaye de nous apprendre un peu de turc.
- Jour 5, Sidyma - Kabak, 16km: Au réveil, les jambes font mal après la bonne journée d'hier. Cette cinquième journée est moins longue mais ne fait que monter et descendre ce qui offre une vue magnifique depuis les hauteurs d'Alinça mais qui est très difficile pour les jambes. Arrivés à Kabak, on trouve le "Turan Hill Lounge", un ensemble de cabane construite à flan de montagne au milieu de la végétation, c'est magnifique et on a la mer à 200m. Hélas, la pluie repointe son nez et la baignade sera de courte durée...
- Jour 6, Sidyma - vallée des papillons, ~12km: Difficile de quitter cette hôtel très agréable, on fait un petit saut dans la piscine avant de partir, on sait que l'étape du jour est plus courte. On se rend d'abord à Faralya en suivant la route et arrivés là, on a une vue imprenable sur la vallée des papillons. Seul problème, le sentier pour y parvenir est très très raide; il faut emprunter des cordes pour descendre certaines parties en rappel! La plupart des gens arrivent là en bateau. Après une heure et demie de descente, on profite encore plus de ce petit coin de paradis avec cette plage encaissée entre deux immenses falaises. En plus, à l'heure où nous arrivons, il n'y a presque plus un seul touriste. Ici pas d'hôtel, il suffit de poser sa tente sur la plage. Le prix de "l'emplacement" inclus le buffet dîner et petit déjeuner. On est très très bien ici!
- Jour 7, vallée des papillons: Nous aurions dû reprendre la route mais l'endroit est tellement beau qu'on préfère rester profiter et se relaxer. En plus, des bateaux partent d'ici tout les jours et c'est un beau "final" pour ce trek de la voie lycienne. Du coup, aujourd'hui, c'est farniente, baignade, visite de la vallée "sans" papillons et de la cascade au bout de celle-ci accessible avec une "via ferrata" pas très sécurisée...
- Jour 8, vallée des papillons - Öludeniz - Fethiye: On prend le 1er bateau de la journée jusqu'à Öludeniz puis un mini-bus jusqu'à Fethiye. La voie lycienne est finie pour nous, ce fut un très beau trek qui peut se marier avec de bons passages de farniente et de baignade pour se relaxer des gros efforts imposés aux jambes!

26/05-28/05: Pamukkale
On passe 3 jours ici à se reposer, hélas le beau temps n'est pas là pour profiter de la piscine de l'hôtel...
Mais on ne reste pas qu'à lézarder car Pamukkale est un des sites touristiques majeurs de Turquie. C'est aux abords de ce village qu'on trouve les fameux bains et roches de calcaire. Ceci forme une énorme montagne de roche blanche. On peut se baigner dans ces bassins, c'est même très agréable car l'eau qui sort de terre est assez chaude pour rester se prélasser. Hélas, l'eau n'est présente que dans les bassins qui ont dû être façonné par l'Homme (en détournant les eaux calcaires); sur les bassins aux formes naturelles, il ne reste plus une goutte d'eau et ceux-ci commencent à perdre leur blancheur...
Au dessus de ce site naturel, on trouve la cité antique de Hiérapolis avec comme monument célèbre le martyrium de l'apôtre saint-Philippe et surtout le théâtre gigantesque superbement restauré depuis quelques années où l'on peut y découvrir une scène quasiment intacte.

29/05-01/06: Istanbul
Nous voici arrivés à Istanbul, on a passé le Bosphore et nous sommes désormais de retour sur le continent européen. C'est aussi ici, lors d'un long week-end il y a 2 ans, que le voyage est né, symboliquement à la croisée des chemins entre l'Europe et l'Asie.
Du coup, on connait déjà un peu la ville mais ça ne nous empêche pas de redécouvrir certains coins avec plaisir: les boutiques "Hafiz Mustafa" et ses baklavas, le quartier de Sultanhamet, Hagia Sofia, la place Taksim...
C'est aussi la fin de notre séjour en Turquie et au Moyen-Orient. Nous partons faire un court passage à Munich et nous continuerons notre voyage en Europe de l'est.

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