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Trop de choses sur la page "Asie du est", ça bug, on finit donc sur cette page...

Myanmar

20/02 : Nous voilà arrivés au à Yangon (« Rangoun » en « français ») au Myanmar (ancienne Birmanie). Nous voulions premièrement rentrer dans le pays par voie terrestre mais le nombre de kilomètres et le peu de temps disponible nous ont décidé à faire le « raccourci » par avion.

Comparé à Bangkok, Yangon est beaucoup plus coloré, plus authentique et éclectique. Hommes et femmes portent le « sarong » (sorte de jupe longue) et se « maquillent » au « tanaka » (une sorte de poudre jaune servant entre autre de crème solaire).

Demain, nous partons très tôt pour Kyaikto admirer le rocher d’or, un rocher en équilibre couvert de feuilles d’or et grand lieu de pèlerinage pour les bouddhistes.

21/02 : Départ en train vers Kyaikto à 7h15 du matin ; le train, c’est très abordable (moins de 1 euro par personne le trajet Yangon-Kyaikto en seconde classe, 10 fois moins cher que le bus) et c’est rempli de vie. Les marchands passent et repassent continuellement dans l’allée vendant eau, café (beaucoup de crème et peu de café), gâteau, whiskey, nourriture non identifié, etc… On y croise aussi les moines faisant l’aumône et d’autres personnes munis de mégaphone vendant des brochures sur des temples (??). En face de nous est installée une famille de birman, la petite fille nous propose continuellement des choses à manger. Ils nous achètent spontanément une sorte de galette de crevette et d’épinards frits ; en échange, on offre de l’eau et quelques noix en notre possession.

A midi, on sort du train et on n’a déjà plus faim… On prend un camion déjà bien rempli qui nous emmène à Kinmun à mi-chemin du rocher d’or qu’on peut voir depuis notre bungalow. La montée se fera demain pour voir le rocher au coucher du soleil.

22/02 : Départ pour le mont Kaiktheeyoe et le rocher d’or à 9h du matin. Sur le sentier qui part du nord de la ville, pas de problèmes de ravitaillement, il y a des échoppes tout le long du chemin environ tout les 100m. Peu de gens à monter, l’ancien chemin de pèlerinage est surtout utilisé par les gens qui descendent du mont après être montés avec les camions. Un groupe d’adolescente que nous croisent fait marche arrière en nous courant après pour faire des photos avec nous (une fois en haut, on continuera d’être pris en photo à plusieurs reprises).
A midi, on s’accorde une pause bien méritée pour manger sur les hauteurs avec une vue magnifique sur la jungle qui s’étend à perte de vue. On commande du riz et de la viande sans réussir à comprendre de quelle viande il s’agit. Au milieu du repas, on perçoit un cri d’oiseau, le patron attrape vite sa fronde et tente de le repérer pour le « tirer ». Un doute s’installe quand à la viande que nous mangeons… A la fin du repas, on essaye de lui demander si c’est ce qu’on a manger, il nous confirme que oui… En tout cas, c’était très bon !
Après une bonne pause de plus d’une heure, on reprend notre route. On croise de nombreuses personnes très amicales et souriantes, aussi bien les moines, les locaux ou les pèlerins. A 15h, on arrive enfin au rocher d’or. Il faut enlever ses chaussures avant d’entrer dans l’enceinte rempli de pèlerins qui resteront là pour la nuit. Certains vont frotter des feuilles d’or sur le rocher et prier contre lui, mais uniquement les hommes… Les femmes ne sont pas autorisés à s’approcher du rocher. Pour la petite histoire, le rocher tiendrait en équilibre grâce à un cheveu de Bouddha qui serait présent entre le rocher et la « stuppa » au dessus de celui-ci.
A 17h30, nous devons repartir pour descendre avec les derniers camions partant à 18h. Tant pis, pas de coucher de soleil avec le rocher pour nous, ça donne quand même envie de rester passer la nuit ici avec les milliers de pèlerins présent sur la petite place.

NB: Internet ne fonctionne pas très bien à Myanmar, il se peut que les nouvelles n'arrivent pas souvent... Une vidéo de notre ascension a été faite, mais dû à la lenteur du net, elle arrivera plus tard...

23/02: On part à 8h ce matin de Kinmun, rendez-vous est fixé à l'agence de transport qui doit nous ammener jusqu'à Kyaikto (à 10km) pour prendre notre bus direct pour Naypidaw à 9h. Finalement, à Kyaikto, les bus passent et repassent devant nous jusqu'à 10h30 où le responsable discute avec un chauffeur et nous dit qu'on peut monter (deux minutes avant, il nous disait que ce n'était pas ce bus là...). Arrivé à Bago, on nous dit qu'il faut descendre, le bus continue vers le sud et nous allons au nord. A notre agence, on nous dit qu'il faut attendre un bus qui arrive à 15h30 à Bago pour être à 1h du matin à Naypidaw; ça complique nos plans pour aller dormir dans leur nouvelle capitale.

Du coup, on change notre trajet, on évite la capitale et on part directement à Kalaw, un petit village, porte d'entrée du trek de 3 jours en direction du lac Inle (pas de connexion et donc de nouvelles de samedi à lundi du coup). Arrivée prévu à 4h30 du matin à Kalaw.


Avis aux voyageurs, ne prenez pas "Win express agency"!!!

24/02 : Bien arrivés à Kalaw, nous préparons le trek aujourd’hui, on récupère une carte et toutes les infos nécessaire pour rejoindre les villages sur le chemin. Départ demain matin après une nuit réparatrice (meilleure que celle du bus…).

27/02: Nous sommes bien arrivés à Naung Shwe au nord du lac Inle après 3 jours fatiguants de marche sous le soleil.
Voici le résumé de notre trek:
- Jour 0: C'est la préparation. Nous avons fait plusieurs agences de guide pour voir ce qu'ils proposent. Après longue réflexion, on décide de faire le trek sans guide. Avec la carte de trek trouvée grâce au gérant de notre hôtel (et que toutes les agences prennent soin de ne jamais montrer...), il sera facile de nous repérer; elle est assez complète, montrant les chemins, les rivières, les villages, les dénivelés... On achète quelques vivres en plus (on ne connaît pas trop les possibilités pour se restaurer) et nous sommes près.
- Jour 1: A 8h15, c'est parti, direction sud, jusqu'aux nombreux villages de la minorité "danu". Il nous faudra déjà une bonne heure pour sortir de Kalaw et ses environs. Très vite, nous faisons une erreur de chemin et nous prenons "Nanté sud" au lieu de "Nanté nord", demi-tour et dorénavant, on prend le coup de demander ou confirmer le chemin régulièrement. Presque personne ne parle anglais mais il suffit de bien prononcer le nom du village suivant en montrant la direction pour se faire comprendre. Vers midi, nous arrivons à Pyin Tha, un tout petit village (une vingtaine de maisons). A l'échoppe à l'entrée du village, on fait le plein d'eau et de quelques petites choses à grignoter. Très vite, la mère du gérant arrive, se serre dans l'étale et nous offre des chips de riz; elle retourne dans la maison et nous rapporte des clémentines. On rigole bien à essayer de se comprendre. Au moment du départ, elle insiste pour qu'on embarque le reste des clémentines, vraiment gentil. L'après-midi de marche continue avec beaucoup de dénivelé mais la végétation nous apporte un peu d'ombre de temps en temps. Vers 16h, nous arrivons à La Maing. Nous trouvons à dormir chez un guide qui propose le dîner, la nuit et le petit déjeuner chez lui pour 16000 Kyats pour 2 personnes (8 euros). Les repas sont copieux mais la couche un peu dure (2 matelas de transat posés sur le sol), mais ça fait du bien de se poser. Nous avons bien avancé, trouvé le chemin assez facilement mais nous avons attrapé chacun de bons coup de soleil. La dernière crème solaire acheté en Thaïlande (aux œufs de saumon...) n'est pas du tout efficace...
- Jour 2: Nous quittons La Maing à 8h15 (comme hier), on passe très rapidement les premiers villages pour arriver à Kon Hla vers 11h et des poussières. A partir de là commence une très longue traversée jusqu'à Pat tu Bauk, les deux villages sont séparés par une immense vallée quasiment désertique en cette période de l'année. Seule une rivière au milieu amène assez d'eau pour créer un peu de végétation au milieu. La traversée est longue, le soleil est au zénith, on ne croise pas grand monde et la fin où il faut longer la falaise est assez décourageant... Mais vers 14h30, on arrive enfin à la faille dans la falaise qui nous ammène à Pat Tu Bauk pour une pause bien méritée. On reprend la route pour une dernière heure avant d'arriver à un hôtel recréant les maisons traditionnelles Pa-O (en bambou), mais en mode très confort. On s'arrête là pour la nuit, c'est un peu cher mais nous avons une vue magnifique pour le coucher de soleil sur les montagnes, plus une douche qui fait vraiment du bien!! En plus de ça, nous avons l'hôtel pour nous tout seul.
- Jour 3: Le poste pour payer l'entrée du lac est à la sortie de l'hôtel, il faut s'acquitter de cette taxe de 10$ par personne avant de continuer. En fait, il aurait été facile de passer outre vu que le poste était vide la veille au soir et que plus tard aucun contrôle ne sera effectué au lac; de plus, cette argent arrive directement dans les poches de la junte militaire et non dans celle des locaux. Tant pis. On commence notre marche vers 8h mais nous n'arrivons pas à trouver le chemin vers le milieu du lac mais seulement la grande route qui nous amène au sud. En apercevant le lac à travers les dernières montagnes, on décide de couper à travers les champs et les broussailles. Nous ne gagnerons rien en temps car le chemin (quand il y en a encore...) est plus difficile: beaucoup de virages, de broussailles ou lits de rivières asséchés à passer... On arrive finalement vers 13h30 au plateau du lac Inle. On se dirige vers le lac pour trouver un bateau mais comme nous ne sommes pas dans un endroit "à touristes", pas moyen de trouver sauf un qui nous propose le trajet jusqu'à Nyaung Shwe pour 40.000 Kyats (alors qu'une journée sur le lac se négocie à 18.000). Nous décidons de revenir sur la route et de faire du stop, 20 minutes plus tard, banco! Une mère et son fils nous prennent à l'arrière de leur camionnette et, après 30 minutes de route, nous déposent à 500m de notre hôtel. Il est 16h, nous sommes arrivés après 3 jours de marche éreintantes, première chose: une bonne douche chaude! Bonheur!
 

28/02: Journée tranquille, pas de marche ou rien de sportif. On part visiter le lac Inle en bateau afin de voir les pécheurs, les femmes au long cou, les jardins flottants, les maisons sur pilotis, les monastères et autres pagodes. C'est magnifique, c'est relaxant aussi de se laisser porter (après 3 jours de marche!). Demain, direction Bagan et ses nombreux temples.

 

01/03: Nous voilà à Bagan. A l'entrée de la zone touristique, il faut payer la taxe gouvernementale qui est passée à 20$ par personne. Mais au guichet, ils refusent le seul billet de 50$ qu'il nous reste à cause d'une petite déchirure sur celui-ci (ici, les dollars doivent être comme neufs, contrairement à leur monnaie locale souvent abimée ou remplie de gribouillis divers). Ils prennent le nom de notre hôtel pour voir ça plus tard mais arrivés à celui-ci, on rachète les 2 tickets de touristes quittant la zone pour 7$!!!

02/03: Après Ayutthaya et Angkor, nous voici de nouveau partis à explorer une cité médiévale d’Asie du sud est, et de nouveau en E-Bike (celui-ci ressemble cette fois à un vrai scooter).

Bagan compte plus de 2000 temples encore debout, la cité en aurait eu plus de 4000 à son apogée, la plupart sont de « petites tailles » mais plus d’une dizaine de temples, pagodes ou monastères monumentaux sont disséminés un peu partout sur le site. Celui-ci n’est malheureusement pas classé au patrimoine mondiale de l’UNSECO. Suite à des tremblements de terre, les birmans ont reconstruit les temples avec de nouvelles pierres au lieu de les restaurer; à d’autres endroits, ils ont installé un carrelage tout neuf au sein du temple ou une télé au dessus d’un Bouddha… Du coup, pas de classification pour Bagan…

La densité des temples est impressionnante, peu importe où l’on va, par la route ou les chemins de terre ou de sable (on se croirait parfois au Dakar), il y en a partout ! Hélas pour nous, la plupart des plus grands monuments ont leur sommet caché sous les échafaudages. Ils sont tous en rénovation après un tremblement de terre qui a eu lieu en août dernier.

Pour le coucher de soleil, on se rend à la pagode « Shwe San Daw » comme la plupart des touristes. La pagode est totalement recouverte d’une marée humaine. Malheureusement pour les photos, les échafaudages sur les temples entre nous et le coucher de soleil cassent un peu le mysticisme du lieu...

03/03 : Finalement, le lever de soleil est bien plus impressionnant que le coucher de soleil (toujours depuis la pagode Shwe San Daw), il y a une très belle lumière avec la brume du matin, le tout couronné par les montgolfières qui passent près du temple. Le spectacle doit être magnifique depuis celles-ci mais hélas (beaucoup) trop cher pour nous : 350$ par personne !!

Après le petit déjeuner, en sortant de l’hôtel, on tombe sur une parade avec des gens en costume traditionnel, des éléphants, des vaches, des « sound system » sur roues avec chanteur, orchestre et/ou danseur dessus ! Ceci est la fête de « Shinbyu », une cérémonie bouddhiste pour les jeunes garçons qui reprend symboliquement l’histoire du prince Siddharta quittant son riche palais pour s’engager sur ce qui va l’amener à devenir Bouddha.

On continuera la journée par quelques visites, notamment au temple « Sulamani » perdu dans la cambrousse. Il y a peu de monde, il est impressionnant de par sa taille et c’est l’un des rares que nous avons vu à avoir les fresques intérieures encore assez bien conservées.

04/03: Dernière visite des temples aujourd'hui. En rentrant à Nyang U, on tombe sur un match officiel de "Cane ball", un jeu de jongle très populaire qui consiste à enchainer des jongles en équipe.

Ce soir, on prend le bus de nuit direction Yangon, dernière étape avant de quitter Myanmar.

05/03 : Hier, avant de prendre le bus, nous avons rencontré une famille de français en tour du monde d’un an. Vous pouvez retrouver leur blog ici : http://4enviesdailleurs.com/

Ensuite départ pour Yangon dans un bus de nuit comme souvent ultra-climatisé. Difficile de dormir tellement il fait froid.

Arrivé à Yangon, on fait quelques courses avant de pouvoir avoir notre chambre. Coco trouve un longyi (habit traditionnel birman). Les détails se l'achat et de la confection sont plus bas en vidéo.

En soirée, on se rend à la pagode Shwedagon, monument le plus célèbre de Yangon rempli de temples et de stuppas autour d’une grande « pyramide » dorée. On rencontre un moine bouddhiste qui nous propose de visiter son monastère demain.

La vidéo de l'ascension du mont Kyaiktheeyoe est maintenant disponible (voir vidéos).

06/03: Impossible de joindre au téléphone le moine d'hier. Du coup, changement de plan, on va à l'exposition du "world press photo" dans un parc pas loin de notre hôtel. Très belle expo avec des portraits de birmans des années 30 et 70 et des photos de presse plus récentes.

Hélas, pendant la visite, un groupe de faux moines bouddhistes passent voir tous les touristes pour leur réclamer de l'argent. Malgré les tentatives d'un birman pour les faire partir, ils reviennent dans le parc toutes les 15 minutes. Pour rappel, un moine bouddhiste n'est pas censé posséder et encore moins quémander de l'argent.

07/03: Journée ballade et repos avant le départ pour l'Inde demain, nous atterrirons dans l'après-midi à Gaya.

Avant de quitter Myanmar, voici quelques infos « intéressantes » sur ce pays et son « gouvernement ».

- Dans les années 70, le chef de la junte décide, sur les conseils de son astrologue, de changer le sens de circulation, passant de gauche à droite. Pourtant, comme les voitures sont importées de l’étranger et qu’aucune règle n’est fixée, les volants se trouvent soit à gauche, soit à droite. Pas toujours facile de voir qui conduit. Plus difficile pour les bus qui ont le volant à droite, ceux-ci déposent donc les passagers à gauche, côté route…

- Plus récemment, il y a une dizaine d’année et toujours sur les conseils d’un astrologue, le chef de la junte décide de changer de capitale. Ce ne sera plus Yangon mais une toute nouvelle ville bâtie au milieu de nulle part, au milieu du pays et au milieu de la jungle. La construction de cette nouvelle capitale nommée « Naypidaw » (qui voudrait dire demeure  des dieux ») aurait coûté près de 4 milliards d’euros et la destruction d’une très ancienne forêt de tek. Le but officiel de ce changement est d’avoir une capitale plus centrale mais officieusement il s’agit plus d’un délire paranoïaque de la junte qui aurait peur d’une invasion étrangère ou d’une insurrection populaire à Yangon. Mais la nouvelle capitale, devenue un bunker pour les institutions du pays, est boudée de la population et même de ses cadres. Du coup, Naypidaw, pourtant 70 fois plus grande que Paris, est vide ; « officiellement », un million de personne y vivraient.

- Yangon est la seule ville d’Asie du sud  dépourvue de 2-roues, moto ou scooter. La rumeur veut que cette interdiction soit intervenue après qu’un 2-roues est embouti la voiture d’un des cadres de le junte.


Pour plus d’infos sur l’Asie du sud est en général, vous trouverez quelques articles (dans la rubrique « articles ») qui nous ont aidés à mieux comprendre ces différents pays (Malaisie, Thaïlande, Cambodge et Myanmar).


Rendez-vous maintenant sur la page "Asie du sud" pour la suite de notre voyage.

 

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